Michael, un passionné de surf
Dans presque tous les coins du monde, il existe des personnes pour qui l’océan fait partie intégrante de la vie; des personnes qui vivent discrètement et audacieusement sur et pour l'eau, tout en inspirant les autres par leur esprit naturel et conquérant. Ce sont les personnes que nous appelons des "watermen". À Sydney, en Australie, le surfeur de gros Michael Clyne, sa jeune famille et sa communauté vivent en complète harmonie avec l'océan, une force qui façonne leur vie à travers les générations.
Les traits qui caractérisent le plus ces watermen sont leur âme et leur caractère, et en effet, dès les premiers instants de notre échange nous avons remarqué le rire authentique, fort et légèrement démoniaque de Michael. C'est un rire que l'on retrouve chez ceux qui ont une véritable obsession, au sens noble du terme, ceux qui ont la capacité de se mettre à l'entière merci d'un pouvoir impitoyable et qui, en même temps, donne à la vie un véritable but. Selon Michael, il faut être un peu fou pour vivre une telle passion pour l'océan et cette addiction sans peur au surf de gros.
"J'ai commencé à surfer dès mon enfance et j'ai toujours eu une passion pour cette liberté que procure l’océan et la sensation de surfer sur de grosses vagues, l'exécution et le défi qui y sont associés", dit-il. Le père de Michael, pêcheur dévoué, lui a transmis l'amour de l'eau dès son plus jeune âge. Vers l'âge de 12 ans, il a commencé à pratiquer la pêche en apnée, en descendant à 10 mètres sans crainte. Envoûté par la puissance des vagues, il a été amené à s'essayer au surf, passant par les étapes classiques de l'apprentissage, mais naturellement porteur de facteurs psychologiques clés : l'intrépidité et l'obsession.
Michael est un peu comme ce proverbe qui dit " être comme un enfant dans un magasin de bonbons" quand les prévisions de surf prédisent une grosse houle. Il est, comme beaucoup de surfeurs, attiré par le mystère et la beauté de l'eau libre, et est un puriste, vivant pour la zénitude au cœur du surf. Ce qui fait la différence, c'est son style : il est sans cesse à la recherche du défi ultime. Ce que Michael fait, “c'est tout ce qui concerne la maîtrise de l'adrénaline et l'exécution des compétences. On ne se pose pas de questions". C'est cette attitude nonchalante qui fait de Michael l'un des pionniers australiens du surf de gros en foil, la prochaine évolution de ce sport.
La pratique du foil
Michael le dit : "Le foil c’est la quatrième dimension, et cela a ouvert un nouveau monde - il n'y a plus de retour en arrière. Vous pouvez surfer sur une plus grande variété de vagues et surfer sur des vagues beaucoup plus longues qu'avec le surf classique. Pour les grosses vagues, la vitesse est essentielle. Plus la vague est grosse, plus elle se déplace rapidement. Le foil vous permet d'accélérer la descente de la vague plus efficacement et d'exécuter des manœuvres plus rapidement.” Le foil repousse donc les limites du surf sur les vagues et, au cours de ces prémices, il s'agit d'innover en matière de foil pour grosses vagues. Un véritable concept de foil pour le "surf de gros" n'a pas encore vu le jour, mais pour l'instant, Michael expérimente le foil de course avec le SWORD de TAAROA pour obtenir la vitesse maximale nécessaire pour surfer sans difficultés sur ces vagues difficiles. "Un foil rapide est plus facile à tracter avec le jet ski. J'ai déjà atteint 60 km/h (30 nœuds) avec mon foil, et par une journée normale avec des vagues d'environ 4-5 pieds, nous pouvons facilement atteindre 40 km/h (20 nœuds et plus). L'ingénierie du SWORD est vraiment bonne, il est rapide et stable avec une cavitation minimale", nous dit-il à propos de son foil.
Le réglage et le contrôle du foil sont essentiels, et c’est avant une session de grosses vagues en testant le SWORD en naviguant en wakefoil, tracté par un jet ski, que Michael peaufine ses réglages. En se faisant tracter progressivement à des vitesses prédéterminées, il peut prédire comment le foil va réagir à différentes vitesses sur la face d'une vague. "Le jet ski vous permet de prendre de la vitesse, et vous pouvez faire des tours pour vérifier la réaction de votre foil - vous pourrez donc faire de légers ajustements pour obtenir un équilibre 50/50 entre vos pieds", dit-il. Pour lui, le stabilisateur réglable est la caractéristique la plus importante du SWORD. Il lui a fallu quatre séances de jet ski pour arriver à régler le foil, tout ça à une vitesse pouvant atteindre 50 km/h.
Le SWORD, conçu pour la course en kitefoil, est un foil avec une excellente capacité de vitesse et est naturellement adapté aux grosses vagues. La qualité de construction du SWORD en carbone UHM et en titane est importante pour le contrôle du rider, l'exécution et la sécurité à de grandes vitesses. La hauteur du mât et la géométrie de l'aile orientée vers la vitesse offrent également un bord de vitesse supérieur au foil de surf moyen - ce qui lui permet d’être maniable même dans les grandes vagues.
Au-delà d'un bon foil, il est clair que quelques éléments essentiels sont nécessaires pour le surf de gros : un jet ski, un entraînement régulier et, surtout, un bon groupe de riders avec qui échanger et partir sur l’eau. Parmi les personnes les plus importantes pour Michael, il y a sa femme - aussi aventureuse que lui dans l’eau comme sur terre - qui est sa principale partenaire de navigation. En tant que professeure de gymnastique, elle est aussi sa partenaire pour ses entraînements de fitness. A eux deux, ils ont installé chez eux des barres, une corde et un mur d'escalade, des anneaux et l'équipement nécessaire à une approche naturelle de l'entraînement avec la force et le poids du corps. Michael commence sa journée par un entraînement de respiration et de musculation, puis se dirige vers l'eau pour pratiquer l'une de ses nombreuses disciplines. C’est à ce moment précis, que le groupe de personnes qui est cher à ses yeux rentre en jeu : ces amis et camarades du club “the Lost Boys Foil Club”...
La suite au prochain épisode!
